
Les directrices et directeurs de la DGAFP
Autres pages | Publié le 03 octobre 2025 | Mis à jour le 09 octobre 2025
Depuis sa création en 1945, 20 femmes et hommes ont accompagné les grandes évolutions de la Direction de la fonction publique, puis de la DGAFP, et ont mené à bien de nombreuses réformes au service de la fonction publique et de ses agents pour le bon fonctionnement des services publics.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Direction de la fonction publique (DFP), sous l’impulsion de Michel Debré, pose les jalons des premières réformes statutaires de la fonction publique.
L’action de la DGAFP s’élargit et se structure : dialogue social renforcé, développement de la formation et création des Instituts régionaux d’administration (IRA).
Les lois statutaires de 1983 à 1986 redéfinissent le cadre de la fonction publique. La DGAFP accompagne ces réformes, développe de nouveaux droits pour les agents et amorce des démarches de modernisation dans la gestion des ressources humaines.
La DGAFP participe au « renouveau » du service public voulu par le Premier ministre Michel Rocard. Plus européenne, la fonction publique vit aussi très concrètement le tournant du numérique.
La DGAFP continue de s’affirmer comme un acteur stratégique des politiques publiques RH. Elle s’inscrit dans les dynamiques offertes par l’entrée en vigueur de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), renforce la gestion du parcours des cadres dirigeants, et met en avant l’égalité professionnelle et l’inclusion.
La DGAFP affirme son rôle de DRH de l’État, réforme le dialogue social, la haute fonction publique, met en œuvre les lignes directrices de gestion et poursuit le développement des politiques d’égalité, de diversité et de qualité de vie au travail.
Roger Grégoire
1945-1955
Roger Grégoire, premier directeur de la fonction publique, contribue à l’élaboration du projet de statut général des fonctionnaires initié par Maurice Thorez, ministre chargé de la fonction publique. Durant son mandat, il joue un rôle essentiel dans la réforme des classifications, qui conduit en 1948 à la mise en place de la grille indiciaire.

Pierre Chatenet
1955-1959
Pierre Chatenet a la responsabilité de succéder au créateur de la Direction de la fonction publique, en 1955. Sous son autorité est lancé un plan de revalorisation des rémunérations publiques. En juin 1955, les indices nets sont remplacés par les indices bruts.
Joseph Gand
1959-1961
Joseph Gand est nommé le 3 février 1959, le même jour où, par décret, la direction voit ses missions élargies et son appellation modifiée : elle devient la Direction générale de l’administration et de la fonction publique.
À la suite de l’ordonnance du 4 février 1959, il préside à la mise en place du nouveau statut de la fonction publique et à la séparation des dispositions législatives et réglementaires.
Marceau Long
1961-1967
Marceau Long développe considérablement les relations extérieures de la DGAFP et ses partenariats.
Il encourage l’organisation de colloques ou de tables rondes renforçant le rôle prospectif de la DGAFP en matière de gestion des ressources humaines.

Fernand Grévisse
1967-1971
Durant les événements de mai 1968, Fernand Grévisse assiste, le 2 juin, à la signature du protocole Oudinot. Il en suit de près la mise en œuvre, préside la commission des droits syndicaux et accompagne les avancées en matière de dialogue social et de formation des agents publics.

Michel Massenet
1971-1978
Dans une période marquée par l’essor de la formation professionnelle, Michel Massenet met en œuvre les textes de 1971 relatifs à la formation professionnelle et contribue au développement des Instituts régionaux d’administration (IRA).
Pendant sept ans, il joue un rôle déterminant dans l’introduction de méthodes modernes de gestion du personnel et participe à la création du Centre de formation supérieure du management, organisme interministériel destiné à promouvoir l’enseignement du management public.

Gabriel Vught
1978-1981
À l’heure où la France commence à connaître de préoccupants problèmes de chômage, Gabriel Vught engage le développement du temps partiel dans la fonction publique. Cette évolution est consacrée par la loi du 23 décembre 1980 relative au travail à temps partiel dans la fonction publique.

Michel May
1981-1982
Pendant l’année où il dirige la direction générale sous le ministère d’Anicet Le Pors, sont notamment adoptés les décrets sur le droit syndical et les organismes paritaires, puis, à la suite des lois de décentralisation, c’est une nouvelle construction statutaire de la fonction publique qui est mise en chantier.

Marcel Pinet
1982-1986
Marcel Pinet poursuit l’élaboration du nouveau statut général et de ses textes d’application, prépare le décret de 1983 sur l’amélioration des relations avec les usagers. Il modernise également l’administration par une politique de sensibilisation des fonctionnaires à l’informatique et à la bureautique.

Dominique Le Vert
1986-1989
Dominique Le Vert crée une sous-direction dédiée à la modernisation et à la qualité, et organise les premiers séminaires réunissant les directeurs des personnels, préfigurant les actuels comités des directrices et directeurs des ressources humaines.

Bernard Pêcheur
1989-1993
Bernard Pêcheur a joué un rôle déterminant dans la conception et la mise en œuvre de la politique de renouveau des services publics ainsi que dans la négociation du protocole Durafour. Signés le 9 février 1990, ces accords ont rénové en profondeur la grille des classifications et des rémunérations des trois fonctions publiques.

Marcel Pochard
1993-1998
À la tête de la direction générale, Marcel Pochard inscrit son mandat autour de thématiques structurantes : élaboration d’une charte de déontologie, contribution de la fonction publique aux politiques de l’emploi, réforme de l’encadrement supérieur et ouverture des négociations sur l’aménagement du temps de travail.

Gilbert Santel
1998-2001
Aux prémices de la transformation numérique, Gilbert Santel engage la rénovation du statut général et fait de l’administration électronique un levier majeur de modernisation. Il réunit sous son autorité la DGAFP et la Délégation interministérielle à la réforme de l’État, tout en accompagnant de grandes réformes sociales telles que la réduction du temps de travail à 35 heures et l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l’encadrement supérieur.

Jacky Richard
2001-2005
Sous le mandat de Jacky Richard, la loi « Sapin » modernise le recrutement, encadre le temps de travail et contribue à résorber l’emploi précaire. La période est aussi marquée par la signature du protocole sur l’emploi des personnes handicapées et, en 2002, par l’instauration du congé de paternité.

Paul Peny
2005-2009
Dans un contexte de modernisation de la fonction publique, Paul Peny conduit des réformes importantes. Le 2 juin 2008, il signe les accords de Bercy sur le dialogue social. Il met également en œuvre la loi du 2 février 2007 de modernisation de la fonction publique sur la mise à disposition des fonctionnaires et la circulaire du 15 octobre 2007 sur la formation professionnelle tout au long de la vie.

Jean-François Verdier
2009-2013
De 2009 à 2013, Jean-François Verdier met en place les pôles régionaux de ressources humaines, déploie la prime de fonctions et de résultats et accompagne la loi sur la mobilité. Son mandat est aussi marqué par la loi sur la rénovation du dialogue social et par d’importantes avancées en faveur de l’égalité professionnelle.
Marie-Anne Lévêque
2013-2015
Nommée en septembre 2013, elle pilote l’agenda social des trois versants de la fonction publique, marqué par les premières élections générales de décembre 2014, la refonte des textes relatifs aux agents non titulaires (protocole « Sauvadet ») et la négociation de l’accord « PPCR » – Parcours professionnels, carrières et rémunérations. Elle conduit également les chantiers de modernisation RH de l’État, l’accompagnement de la réforme territoriale, la rénovation de la politique de l’encadrement et prépare le projet de loi « déontologie » du 20 avril 2016.

Thierry Le Goff
2015-2020
Thierry Le Goff a piloté la mise en oeuvre du protocole « PPCR » et a renforcé les politiques d’égalité professionnelle. Son mandat est marqué par la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique, qui élargit le recours aux contractuels, réforme le dialogue social et introduit de nouveaux outils de gestion comme les lignes directrices de gestion et la rupture conventionnelle.

Nathalie Colin
2020-2025
En pleine crise sanitaire, Nathalie Colin sécurise et encadre les nouvelles modalités de travail permises par le télétravail. Elle conduit également la réforme de la haute fonction publique,
qui crée notamment l’Institut national du service public, et s’attache au renforcement de la place des Instituts régionaux d’administration (IRA) grâce à l’ouverture d’un nouveau site de formation au sein même de l’université de Nanterre. Elle joue un rôle moteur dans la négociation de la protection sociale complémentaire des agents publics.

Boris Melmoux-Eude
2025-
Dans un contexte de mutation de l’action publique, il assure dès les premières semaines de son mandat le pilotage de la dernière étape du volet statutaire et indemnitaire de la réforme de la haute fonction publique. À l’approche du 80e anniversaire de la DGAFP, il lance une réflexion interne visant à doter la direction générale d’un projet stratégique ambitieux, afin qu’elle assure pleinement ses deux missions principales : définir le cadre d’ensemble de la fonction publique et assurer pleinement son rôle de direction des ressources humaines de l’État.
