
Une complémentaire santé facultative pour les retraités de la fonction publique de l’État
Autres pages | Publié le 02 juin 2025 | Mis à jour le 26 juin 2025
Les retraités de la fonction publique de l’État peuvent bénéficier d’une complémentaire santé à un coût maîtrisé proposée par leur dernier employeur.
Les employeurs de la fonction publique de l’État (FPE) mettent en place une nouvelle couverture complémentaire pour leurs agents. Ils pourront ainsi accéder à une couverture santé de qualité à un coût maitrisé. Cette nouvelle couverture s’adresse à trois catégories de personnes : les actifs, les retraités (dénommés les « bénéficiaires retraités ») et les ayants droit des actifs ou des retraités (conjoints, enfants).
Dans ce contexte, les employeurs publics de l’État (ministères, établissements publics administratifs de l’État, autorités administratives indépendantes, autorités publiques indépendantes) doivent proposer un contrat de complémentaire santé à leurs anciens agents désormais retraités, qu’ils soient anciens fonctionnaires, contractuels, ouvriers de l’État ou magistrats.
Quels sont les retraités concernés ?
L’agent bientôt retraité peut adhérer au contrat souscrit par son dernier employeur pour les « bénéficiaires retraités » à condition :
- de bénéficier de la complémentaire santé de son employeur en tant qu’actif au moment de son admission à la retraite ;
- de bénéficier d’une pension de retraite de droit direct :
- du régime du code des pensions civiles et militaires de retraite, géré par le service des retraites de l’État (SRE) ;
- du régime de l’institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques (IRCANTEC) mentionné à l’article L. 921-2-1 du code de la sécurité sociale, géré par la caisse des dépôts et consignations ;
- du fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l’État (FSPOEIE) institué par le décret du 5 octobre 2004 susvisé, géré par la caisse des dépôts et consignations ;
- du régime institué par l’accord interprofessionnel du 17 novembre 2017 instituant le régime AGIRC-ARRCO de retraite complémentaire, géré par les institutions de retraite complémentaire.
L’adhésion ne peut prendre effet qu’une fois le contrat du dernier employeur entre en vigueur (voir calendrier ci-dessous). La demande d’adhésion doit être formulée dans un délai d’un an suivant la cessation d’activité.
En cas de reprise d’activité postérieurement à la liquidation d’une pension de retraite, le retraité qui exerce une activité rémunérée permettant d’obtenir un droit à pension (cumul emploi-retraite intégral) perd la possibilité d’adhérer au contrat souscrit pour les bénéficiaires retraités.
L’ancien agent déjà retraité lors de l’entrée en vigueur du contrat de son ancien employeur peut adhérer à ce contrat à condition que :
- sa dernière activité professionnelle ait été exercée auprès de cet employeur ;
- de bénéficier d’une pension de retraite de droit direct :
- du régime du code des pensions civiles et militaires de retraite, géré par le service des retraites de l’Etat (SRE) ;
- du régime de l’institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques (IRCANTEC) mentionné à l’article L. 921-2-1 du code de la sécurité sociale, géré par la caisse des dépôts et consignations ;
- du fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l’État (FSPOEIE) institué par le décret du 5 octobre 2004 susvisé, géré par la caisse des dépôts et consignations ;
- du régime institué par l’accord interprofessionnel du 17 novembre 2017 instituant le régime AGIRC-ARRCO de retraite complémentaire, géré par les institutions de retraite complémentaire.
L’adhésion ne peut prendre effet qu’une fois le contrat du dernier employeur entre en vigueur (voir calendrier ci-dessous). La demande d’adhésion doit être formulée dans un délai d’un an à compter de l’information du retraité.
En cas de reprise d’activité postérieurement à la liquidation d’une pension de retraite, le retraité qui exerce une activité rémunérée permettant d’obtenir un droit à pension (cumul emploi-retraite intégral) perd la possibilité d’adhérer au contrat souscrit pour les bénéficiaires retraités.
Quels sont les soins pris en charge ?
Les soins pris en charge pour les retraités sont les mêmes que ceux des actifs : ils sont définis dans l’annexe de l’arrêté du 30 mai 2022.
Le contrat couvre le ticket modérateur pour les soins de ville et l’hôpital, le 100% santé qui permet une prise en charge intégrale de certaines lunettes, aides auditives et de certaines prothèses dentaires, mais aussi, notamment, des dépassements d’honoraires, dans une certaine limite, une prise en charge forfaitaires d’implants dentaires, ou des chambres particulières à l’hôpital.
Pour améliorer leur couverture, les retraités ont la possibilité de souscrire des garanties optionnelles.
Quelle cotisation pour les bénéficiaires retraités ?
La couverture complémentaire proposée par l’État comporte des dispositifs de solidarité, notamment envers les bénéficiaires retraités, financées par l’ensemble des bénéficiaires des contrats. Cette solidarité se traduit pour les retraités par un plafonnement de leurs cotisations [1] .
Ce plafond augmente progressivement à compter de la retraite :
- 100 % de la cotisation d’équilibre la 1ère année ;
- 125 % de la cotisation d’équilibre la 2ème année ;
- 150 % de la cotisation d’équilibre la 3ème, 4ème et 5ème année ;
- 175 % de la cotisation d’équilibre les années suivantes.
Les cotisations ne peuvent plus augmenter après l’âge de 75 ans.
[1] Cotisations par référence à la cotisation d’équilibre qui correspond à la cotisation acquittée par les bénéficiaires actifs (article 15)
Quel justificatif fournir pour adhérer ?
Le retraité peut adhérer au contrat de son dernier employeur. Pour ce faire, il doit pouvoir justifier qu’il relevait de cet employeur au moment de son départ à la retraite. Il pourra ainsi produire son titre de pension ou son arrêté de radiation des cadres.
[1] Cotisations par référence à la cotisation d’équilibre qui correspond à la cotisation acquittée par les bénéficiaires actifs (article 15) hors cotisations relatives aux dispositifs de solidarité
Le calendrier d’entrée en vigueur des contrats
L’entrée en vigueur de ces contrats se fera de manière échelonnée selon les employeurs, à compter du 1er janvier 2025 (ci-après, le calendrier d’entrée en vigueur par employeur, ces informations seront régulièrement mises à jour).
Les agents retraités remplissant les conditions mentionnées ci-dessus peuvent prendre contact directement avec les organismes complémentaires correspondant à leur ancien employeur via les coordonnées mentionnées ci-après.
Employeurs de la fonction publique de l'État (FPE) |
Prise d'effet du contrat |
Organisme complémentaire |
---|---|---|
Caisse des dépôts et consignations |
01/01/2025 |
CNP Assurance et La Mutuelle Générale |
Ministère de l’agriculture et les établissements publics suivants : |
01/01/2025 |
Groupe Agrica
|
Ministère des armées et les établissements publics suivants : |
01/01/2025 |
Harmonie Mutuelle Klésia AGPM |
Ministère de l'écologie et du logement et les établissements publics et autorités administratives indépendantes suivantes : |
01/01/2025 |
|
Services Premier ministre et autorités administratives indépendantes suivantes : |
01/01/2025 |
Alan |
Conseil d’État |
01/01/2025 |
MGEN |
Ministère de la culture et l’ensemble de ses établissements publics, sauf l’INRAP |
01/10/2025 |
MGEN |
Ministère de la justice et établissements ou autorités suivants : |
01/10/2025 |
Interiale AXA |
Employeurs de la fonction publique de l'État (FPE) |
Prise d'effet du contrat |
Organisme complémentaire |
---|---|---|
Ministère de l’intérieur, y compris établissements ou autorités suivants : |
01/01/2026 |
|
Cour des comptes |
01/01/2026 |
|
Direction générale de l'aviation civile |
01/01/2026 |
|
Ministère des affaires étrangères et européennes et AEFE |
01/01/2026 |
|
Ministères des affaires sociales, de la santé et du travail |
01/01/2026 |
MGEN
|
Ministères financiers, y compris certains établissements publics et autorités administratives indépendantes : |
01/01/2026 |
Alan |
Ministère de l’éducation nationale, ministères des sports et ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche : |
01/04/2026 |
Si leur ancien employeur ne relève pas des administrations et établissements mentionnés ci-dessous, notamment pour les anciens agents d’établissements publics, il convient de prendre directement contact avec l’établissement concerné.