Ateliers des territoires. Interview de Jean-Marc Legrand, directeur général adjoint du CNFPT chargé du réseau des instituts, directeur de l'INET - 27/03/2013
Jean-Marc Legrand
Directeur général adjoint du CNFPT chargé du réseau des instituts, directeur de l’INET
Dans quel cadre ont été organisés les « Ateliers des Territoires
Depuis trois ans, dans le cadre de son projet national de développement, le CNFPT suit attentivement l'actualité des réformes et des évolutions de l'action publique locale en organisant de nombreux événementiels de qualité. Les "ateliers des Territoires" visent à cet objectif.
L’INET (Institut national des études territoriales) à Strasbourg et les INSET (Instituts nationaux spécialisés d’études territoriales) d’Angers, de Dunkerque, de Montpellier et de Nancy travaillent en réseau pour développer une offre de formation de perfectionnement et d'expertise pour les cadres.
Sous l’appellation « Ateliers des territoires », ils proposent ainsi des lieux de rencontres et d’échanges. A travers tables rondes et exposés, ces ateliers sont des lieux où peuvent échanger experts, le plus souvent universitaires ou chercheurs, et praticiens des collectivités territoriales.
Comment définissez-vous les thématiques traitées dans ces ateliers ?
Il s’agit d’être au plus proche de l’actualité des territoires tout en sachant mettre en perspective les réalités d’aujourd’hui avec les enjeux de demain. En 2011, nous avons proposé aux cadres territoriaux de réfléchir aux conséquences de la réforme territoriale de 2010. En 2012, l’anticipation a porté sur les enjeux métropolitains, les nouvelles contraintes foncières et les nouveaux modes de portage de l’action publique. En 2013, nous nous interrogeons sur la nouvelle étape de décentralisation. « Comment permettre aux équipes de direction des collectivités de préparer au mieux la mise en place de ce nouvel acte de décentralisation », voilà le sens de cette nouvelle série d’ateliers. Nous déclinerons cette thématique en février et mars à Montpellier, Bordeaux, Angers, Nancy, Lyon, Lille et Pantin mobilisant nos instituts mais aussi certaines de nos délégations régionales.
Au second trimestre, nous prendrons encore plus de hauteur. En partenariat avec la DATAR, nous irons présenter sur le terrain les travaux de prospective qu’elle a réalisé sur « Territoires 2040 ». Ils visent à anticiper et à préparer les conditions pour une France, plus forte, plus équitable et plus cohérente. Sept chantiers seront passés au crible des experts mais aussi de cadres territoriaux confrontés directement à ces enjeux : espaces de la dynamique industrielle à Nancy, espaces de faible densité à Toulouse, espaces de développement résidentiel et touristique à Montpellier, prospective périurbaine à Dunkerque, systèmes métropolitains à l’Isle-d’Abeau, villes intermédiaires à Angers, urbain métropolisé français dans la mondialisation à Pantin.
Quelle communication organisez-vous autour de ces ateliers ?
Nos instituts et délégations régionales diffusent l’information à travers leurs lettres électroniques d’information. Nous donnons aussi l’information aux stagiaires lorsqu’ils viennent en formation. Un site internet dédié permet une inscription en ligne à l’adresse : www.evenements.cnfpt.fr/ateliersdesterritoires/. Pour les agents territoriaux, l’inscription est gratuite, étant prise en charge par la cotisation des collectivités au CNFPT. Tout autre personne intéressée peut participer à nos journées moyennant une participation de 150 €.
Quel sera le rôle du CNFPT dans le cadre des nouvelles dispositions et des nouveaux enjeux induits par la future loi ?
Le CNFPT n’a pas de légitimité particulière pour prendre position par rapport à la nouvelle organisation territoriale. En tant qu’organisme de formation, son rôle est d’accompagner les agents territoriaux afin qu’ils maîtrisent les nouveaux dispositifs et les nouvelles compétences qui vont être confiés aux collectivités.
Il ne peut toutefois pas être totalement indifférent aux conséquences qu’aura cette nouvelle étape de la décentralisation sur la fonction publique territoriale.
C’est dans cet esprit que notre président, François Deluga, a fait 46 propositions pour la réforme de la fonction publique territoriale en vue d’adapter, et parfois simplifier, les règles statutaires. Ces propositions ont été remises en décembre à la ministre de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique.
Interview réalisée pour la lettre Trajectoires