Résultats généraux issus de l’enquête Sumer de 2017

Cette page renvoie vers les publications « Synthèse Stat’ » de la DARES fournissant les résultats issus de l’enquête Surveillance médicale des risques professionnels (SUMER) 2016-2017.
L’enquête a été réalisée par l’intermédiaire des médecins du travail et des médecins de prévention lors des visites périodiques des salariés, ou lors de visites d’embauche en fin de période d’essai.
Elle s’intéresse aux conditions de travail des salariés et évalue notamment :
• Les expositions aux risques professionnels dans la fonction publique et le secteur privé en 2017
Les principaux résultats en sont :
- Les contraintes organisationnelles
Les contraintes horaires sont fortes dans le secteur public, notamment pour les agents qui assurent la permanence des soins ou la sécurité des personnes (infirmiers, policiers…). Ainsi, les agents de la FPE et de la FPH travaillent souvent selon des horaires atypiques. En 2017, 26,7% des agents de la FPH et 22,3% des agents de la FPE travaillent de nuit, même occasionnellement contre 13,3% des salariés du privé et 7,3% des agents de la FPT. Ils sont également plus nombreux que les autres à travailler au moins dix dimanches par an et au moins 20 samedis par an, à avoir des horaires variables d’un jour à l’autre (34,1% pour la FPH et 32,5% pour la FPE contre 23,1% pour les salariés du privé et 15,9% pour les agents de la FPT) et à travailler souvent ou toujours au-delà de l’horaire prévu.
Les agents du secteur public sont plus souvent en contact direct avec le public que les salariés du secteur privé (71,5%). C’est en particulier le cas des agents de la FPH (88,5% contre 84,5% dans la FPT et 79,8% dans la FPE) qui sont également plus nombreux à vivre des situations de tension, même occasionnellement, avec le public (69,1%).
Les salariés du secteur privé ont moins d’autonomie et de marges de manœuvre dans leur travail que les agents de la fonction publique. Ainsi, en 2017, 41,3% des salariés du privé ne peuvent pas faire varier les délais fixés contre 38,5% des agents de la FPE, 34,2% des agents de la FPT et 34,4% des agents de la FPH. Par ailleurs, ils sont 14% à ne pas pouvoir changer l’ordre des tâches à accomplir contre moins d’un agent sur dix de la fonction publique.
L’intensité du travail s’exprime différemment d’un secteur à l’autre. Ainsi, mesurée par exemple par la possibilité de pouvoir interrompre ou non son travail quand on le souhaite, les agents de la fonction publique déclarent un travail plus intense que les salariés du privé (41,5% pour les agents de la FPE, 31,8% de la FPH, 19,8% de la FPT et 18,8% du privé). En revanche, concernant le fait de manquer de temps pour effectuer correctement son travail, ce phénomène est moins marqué (41,1% pour les agents de la FPE, 37,2% de la FPH, 21,8% de la FPT contre 26,6% dans le secteur privé).
- Les contraintes physiques
En 2017, 71,5% de l’ensemble des salariés déclare des contraintes posturales et articulaires au cours de la semaine travaillée précédant l’enquête. Dans la fonction publique, ces contraintes concernent particulièrement les agents de la FPH (82,7%) et de la FPT (80,6%) tandis que c’est le cas pour plus d’un agent de la FPE sur deux (55,8%). Les salariés du secteur privé sont également nombreux à déclarer ce type de contraintes (71,6%).
Dans le cadre de leur travail, les agents de la FPH manipulent régulièrement des charges lourdes (manutention manuelle de charges 53,5%). Dans une moindre mesure, les agents de la FPT (38,2%) et les salariés du secteur privé (35%) sont aussi exposés à ce type de contraintes. En revanche, cela ne concerne qu’un peu plus d’un agent de la FPE sur dix (13,8%).
Les nuisances sonores dans le cadre du travail concernent principalement les agents de la FPE et de la FPT (respectivement 41,5% et 43,1%). C’est un peu moins souvent le cas pour les salariés du secteur privé (31,4%) et de la FPH (27%). Par ailleurs, environ 30% des salariés déclarent des contraintes visuelles quel que soit le versant de la fonction publique ou dans le secteur privé.
- L’exposition aux risques chimiques et biologiques
L’enquête SUMER permet de décrire précisément les risques chimiques et biologiques auxquels les salariés sont exposés. Comme pour les contraintes physiques, les agents de la FPH sont les plus exposés. Ainsi, 57% de ces agents sont exposés à au moins un produit chimique et 72,8% à des agents biologiques, le plus souvent au contact d’un réservoir humain (69,4%).
L’exposition aux risques chimiques et biologiques concerne aussi les agents de la FPT puisque 38,5% d’entre eux sont exposés à au moins un agent chimique dans le cadre de leur travail et 43% à des agents biologiques. De par leur travail, les agents de la FPH et de la FPT sont ainsi plus exposés à ces risques que les salariés du secteur privé (32,1% pour les risques chimiques et 20% pour les risques biologiques) et que les agents de la FPE (respectivement 14,6% et 26,6%).
- Les risques psycho-sociaux
En 2017, 16% des salariés déclarent subir des comportements hostiles (situations dégradantes, déni de reconnaissance et/ou comportements méprisants). C’est un peu plus souvent le cas pour les agents des trois versants de la fonction publique que pour les salariés du secteur privé : 18,5% des agents de la FPH, 17,6% de la FPE et 17,4% de la FPT contre 15,5% des salariés du privé.
La « tension au travail ou job strain », c’est-à-dire le fait d’avoir à la fois une forte demande psychologique et une faible latitude décisionnelle, concerne 26,9% de l’ensemble des salariés. Dans le détail, les agents de la FPH y sont particulièrement exposés (35,3%) ainsi que les salariés du secteur privé (27,2%). 23,4% des agents de la FPT et 22,2% des agents de la FPE sont exposés à cette tension.
Enfin, les agents de la FPE et de la FPH déclarent un plus grand sentiment de manque de reconnaissance que les autres : 61,1% des agents de la FPE et 57,7% de la FPH déclarent en effet avoir le sentiment de manquer de reconnaissance dans leur travail contre 47,6% des agents de la FPT et 49,3% des salariés du privé.
- Les expositions aux risques professionnels : les contraintes physiques
- Les expositions aux risques professionnels : les produits chimiques
- Les risques psychosociaux
- Les risques professionnels par secteur d’activité
- Les risques professionnels par familles professionnelles