Addictions - 04/12/2013
Les assises sur la prévention des addictions en milieux professionnels
Dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), organise une « Journée nationale de prévention des conduites addictives en milieux professionnels », qui se tiendra le 22 octobre 2015, à la Maison de la Chimie, à Paris.
L’objectif de cette rencontre est d’inciter le développement de démarches préventives au sein des entreprises et des administrations, sans distinguer le secteur privé et le secteur public. Il s’agit également d’évoquer l’ensemble des addictions, avec et sans consommation de substance, c’est-à-dire tant l’alcoolisme que l’addiction aux technologies de l’information et de la communication (TIC) par exemple, et leurs conséquences dans le milieu professionnel.
La journée s’organisera en deux temps :
- séance plénière le matin : définition des différents types d’addiction et leurs conséquences en milieux professionnels, présentation d’éléments statistiques et théoriques ;
- ateliers l’après-midi : présentations et exemples de démarches mises en place dans des administrations ou entreprises, débats, échanges d’expériences et restitutions.
Cette journée est organisée en partenariat avec la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP).
Le plan gouvernemental de prévention des addictions dans la fonction publique
Le 19 septembre 2013, le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives pour la période 2013-2017 a été adopté lors d’un comité interministériel présidé par le Premier ministre en présence de l’ensemble des ministres concernés par la politique publique. Il marque une nouvelle étape dans la prise en compte du phénomène des addictions en milieu de travail pour les agents des trois versants de la fonction publique. Il inscrit pour la première fois la prévention des conduites addictives parmi les priorités du gouvernement en matière de politique de santé et de sécurité dans le secteur public.
La réussite d’une politique de prévention des conduites addictives repose sur la capacité à mettre en place une prévention collective en concertation avec les instances représentatives du personnel, en priorité les CHSCT, les acteurs de la prévention, conseillers et assistants de prévention et médecins de prévention ainsi que les autres intervenants RH tels que les assistants sociaux, les psychologues du travail et les responsables de formation.
Pour l’ensemble des agents des trois versants de la fonction publique, le lieu de travail doit devenir un espace de promotion de la santé, facteur de bien- être au travail.
Pour cette raison, après avoir fait porter l’effort sur la prévention des conduites addictives dans le secteur privé dans le cadre du précédent plan, le gouvernement a fait le choix d’une politique volontariste de prévention dans la fonction publique, en prévoyant de « faire de la prévention de la consommation de produits psychoactifs l’un des axes importants de la politique de santé et sécurité au travail dans la fonction publique ».
La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), chargée de la conception et du suivi de la mise en œuvre du plan gouvernemental, apportera expertise et soutien méthodologique aux ministères, administrations et collectivités locales.
La déclinaison concrète de cette priorité stratégique prévoit notamment l’expérimentation de nouvelles formes de prévention collective au sein de différents services de l’Etat parmi lesquels les services du Premier ministre.
L’intégration de dispositions particulières sur la prévention collective des conduites addictives dans le cadre des accords santé sécurité dans les trois fonctions publiques est également visée.
Parmi les mesures plus générales du plan qui bénéficieront à l’ensemble des professionnels des secteurs privé et public, la sensibilisation accrue des membres des CHSCT à la problématique des conduites addictives viendra compléter l’éventail des actions.
Le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives est programmé sur quatre ans. Il est assorti de deux plans d’actions successifs prévus sur une durée de deux ans chacun. Une évaluation à mi-parcours et à terme sera conduite avec le soutien d’une équipe de recherche académique indépendante spécialisée dans les politiques publiques.