Les grandes lignes du projet de réforme du Gouvernement - 05/08/2011
Les Français vivent plus longtemps ce dont on ne peut que se réjouir. Mais il faut en tirer les conséquences pour assurer la pérennité de notre système de retraites.
La réforme de notre système de retraites est une obligation morale. Il n'y a pas de solution miracle. Si nous ne faisons rien, nous menaçons notre pacte social intergénérationnel.
C'est pourquoi nous avons décidé cette réforme, que nous voulons à la fois responsable et juste. Responsable car nous demandons aux Français de travailler plus longtemps. Juste car nous ne demandons pas le même effort à tous. Des efforts sont aussi demandés aux agents de la Fonction publique.
Ainsi, le recul de l'âge de départ à la retraite de deux ans concernera à la fois le public, le privé et les régimes spéciaux.
Nous mettons aussi fin à trois règles propres au régime public des retraites, qui ne se justifient plus au regard des spécificités de la Fonction publique. C'est un sujet d'équité entre les salariés du public et du privé.
C'est aussi une nécessité du fait de la forte dégradation de la situation du régime public des retraites.
Le taux de cotisation du public sera aligné sur celui du privé, passant en 10 ans de 7,85 % à 10,55 %. Les fonctionnaires ayant 15 ans de service et 3 enfants au 1er janvier 2012, conserveront la possibilité de partir de manière anticipée mais ils se verront appliquer les mêmes règles générationnelles que tous les Français. Le minimum garanti sera soumis à la même condition d'activité que dans le privé.
Toutes ces mesures sont indispensables pour préserver notre système de retraites afin que les retraités de demain, nos enfants, puissent bénéficier de la même solidarité que celle qui est aujourd'hui au coeur de notre société.