« Faire carrière avec un profil atypique est possible grâce au 3ème concours des IRA »

Laura Zornitta, réalisatrice et productrice audiovisuelle, a découvert le monde de l’édition publique avant d’intégrer, grâce au 3ème concours des IRA, la 46ème promotion "Félix Eboué" de Metz en septembre 2019. Elle est chargée de la coordination interministérielle à la Préfecture de Vesoul depuis le 2 mars.
Un IRA pour s’investir dans l’administration
Quand j’ai commencé à travailler dans l’édition publique (Réseau Canopé en 2014 puis Educagri éditions en 2017), en tant qu’autrice et cheffe de projet transmédia, j’ai apprécié mes missions d’intérêt général. Mon expérience passée dans le secteur privé et associatif (notamment ZEST) leur apportait une réelle plus-value, et je me suis interrogée sur la façon de pérenniser mon engagement pour le service public. Je m’y plaisais mais je n’avais pas la possibilité de passer un concours en interne, alors je me suis intéressée aux concours des IRA. Vu le programme et n’ayant pas fait d’études de droit public, j’ai failli ne pas m’inscrire ! Mon entourage m’a finalement convaincue.
La préparation au 3ème concours
À la différence de beaucoup de collègues, je n’ai pas suivi de formation particulière avant de passer le concours. Je me suis donc préparée grâce aux ouvrages dédiés et aux annales des années précédentes. Cela m’a demandé un peu de discipline : je me suis astreinte pendant les vacances à faire, chaque jour, une note de synthèse. Je vérifiais ensuite mes progrès grâce aux meilleures copies en ligne.
Quand on est motivé, le troisième concours permet à des profils comme le mien d’intégrer un IRA. Et il permet à l’administration de s’ouvrir à d’autres regards et à des compétences singulières, pour plus de richesse et de performance.
Savoir transposer ses compétences
Les métiers de l’audiovisuel imposent un travail en mode projet. Beaucoup de compétences acquises sont transposables. "Produire", c’est trouver des partenaires, des financements, mener à bien la responsabilité d’un projet dans les temps impartis. "Réaliser" c’est savoir faire des choix, se projeter, rebondir en fonction des situations, anticiper... De plus, en tant que réalisatrice de documentaire, j’ai été habituée à rechercher des informations, conduire des entretiens, trouver les points forts et points faibles d’une situation, élaborer des synthèses, restituer. Cette expérience m’a été bénéfique pour les épreuves du RCA (rapport sur commande d’une administration) dont le thème était "Familles monoparentales en Grand Est" et du mémoire "La gestion de la ressource en eau, en période de sécheresse, par les services de l’État".
Les points forts de la réforme
J’ai apprécié que les intervenants de ma promotion soient des fonctionnaires en poste. Ils nous ont apporté un réel éclairage, notamment sur les conditions d’exercice et les réformes en cours.
D’autre part, même si le rythme est plus intense et soutenu, la formation de six mois (au lieu d’un an) réduit les contraintes personnelles, logistiques et matérielles.
La 2ème période de formation
Depuis le 2 mars, je suis affectée à la Préfecture de Vesoul, en tant que chargée de la coordination interministérielle. Mon objectif est d’évoluer vers des fonctions managériales. L’un des grands avantages du corps d’attaché d’administration de l'État est cette palette de missions ouvertes dans des administrations différentes et des carrières variées. Cela me parait très enthousiasmant.